Mwadingusha vient d’enregistrer une naissance avec malformation

Un bébé de sexe féminin est né avec une malformation appelée l’omphalocèle. L’accouchement s’est passé ce mardi 23 avril à Mwadingusha dans le groupement Lukoshi, territoire de Kambove au centre de santé Koni. Par manque d’équipements adaptés au service néonatal, le nouveau-né a été transféré à l’hôpital de la Société nationale d’électricité (Snel) pour y subir une intervention chirurgicale à défaut duquel, il perdrait la vie en 24 heures.

Selon Dr Guelord Wandja médecin directeur du centre de santé Koni Garengaze, Assy Mwepu, la mère du nourrisson était à sa dixième grossesse. Elle est arrivée à l’hôpital aux environs de 12h. 30 minutes après, l’enfant est né. Cependant, l’enfant est né avec les organes de la cavité abdominale extériorisés par la voie ombilicale, comme l’explique le médecin.

« C’est une malformation que nous trouvons chez le nouveau-né. Elle touche plus la paroi abdominale. Comme il y a malformation, donc la fermeture de l’ombilic s’est retardée. Conséquence, les organes comme le foie et les intestins, qui sont entourés d’une membrane sortent à partir du nombril ».

Les causes des malformations congénitales

D’après le Dr Anathol, médecin généraliste à Lubumbashi, les causes des malformations congénitales sont liées à deux facteurs : génétique ou environnemental.

« Quand on dit génétique cela veut dire il y a certaines malformations congénitales qui se transmettent à travers les générations. Par contre, les facteurs environnementaux sont liés à l’exposition des géniteurs aux produits radioactifs. Par exemple, dans les zones fortement industrialisées, minières, les femmes enceintes qui sont dans ces endroits sont exposées aux effets radioactifs. Cela peut entrainer des malformations congénitales ».

La prise des médicaments non appropriés pour la femme enceinte, la prise de la bière d’une manière abusive et la drogue sont aussi des facteurs favorisant les malformations.

« Il y a des médicaments interdits aux femmes enceintes. Il s’agit des inflammatoires, par exemple. Ils ne sont pas recommandés à la femme enceinte. Car il y a des malformations congénitales qu’on peut voir, et d’autre qui ne sont pas visibles. Mais la femme peut prendre le médicament sans le savoir, et cela peut entrainer des malformations », a-t-il ajouté.

Tout Mwadingusha ne dispose pas d’unité néonatale.

S’agissant du nouveau-né de Mwadingusha, sa prise en charge nécessite une intervention chirurgicale. Ce qui permettra de réintégrer les organes dans son ventre. L’intervention exige la présence d’une équipe composée des spécialistes. C’est entre autres, un obstétricien spécialisé en médecine fœto-maternelle, un généticien, un chirurgien pédiatrique, un radiologiste et une infirmière clinicienne.

Or, indique le docteur Guelord Wandja, le nouveau-né de Mwadingusha doit subir l’intervention le plus rapidement possible. Mais, le père de l’enfant est un cultivateur. La mère vend les poissons. La famille est financièrement incapable d’amener le nourrisson dans des hôpitaux disposant les services appropriés.

« Dans toute la cité de Mwadingusha, nous n’avons même pas une unité de néonatologie. Et pourtant, c’est un cas urgent. Notre plateau technique est faible, alors, nous avons transféré l’enfant à l’hôpital de référence de la SNEL. Même là-bas, nous ne savons pas ce qui va se passer ».

Ainsi, pour prévenir certaines malformations congénitales, indique le Dr Anathol, on prescrit certains médicaments aux femmes enceintes. « En administrant d’une manière systématique l’acide folique ou certains vitamines aux femmes enceintes, on suppose qu’on prévient certaines malformations du système nerveux ».