« L’UDPS institutionnalise la corruption » (Epenge)

“La nuit du dimanche 28 au lundi 29 avril, où les élections se sont déroulées, mérite d'être qualifiée de la nuit de la corruption”, affirme sur TOP CONGO FM, Prince Epenge, cadre de Lamuka, sur la polemique autour des jeeps offertes aux députés provinciaux de Kinshasa la veille des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs et des sénateurs.

“Je ne peux pas comprendre. Au niveau de Lamuka, on se pose des questions. Augustin Kabuya, qui se fait volontiers l'avocat du diable, doit revoir sa copie et même se poser la question sur la finalité et la nécessité du combat qu'ils ont mené pendant 38 ans”, déplore Prince Epenge.

Pendant qu’Augustin Kabuya, secretaire général de l'UDPS:Tshisekedi défend bec et ongles qu’il ne s’agit pas d’actes de corruption mais plutot de la motivation pour les députés provinciaux dont la majorité n’est pas véhiculée, Prince Epenge est intransigeant, “il s'agit de la corruption. Il ne s'agit pas de la motivation. Dans un contexte électoral où les députés provinciaux doivent choisir les sénateurs et les gouverneurs en âme et conscience, recevoir un don c’est de la corruption”.

“Kabuya doit avoir honte de défendre l'indéfendable, vous devez avoir honte de soutenir les députés à qui vous avez donné des jeeps”, déplore ce cadre de Lamuka.

La justice doit faire son travail

“Depuis le début des élections, le spectacle que ce régime nous a présenté est un spectacle désolant, parce qu'on nage depuis six ou sept mois dans un océan de corruption. La corruption est devenue la règle ou le mode d'accession au pouvoir”, relève, sur TOP CONGO FM, le professeur Florimond Muteba, président du conseil d'administration de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP).

Il souligne qu“on ne peut imaginer que le parti d'Étienne Tshisekedi soit devenu pire même que le MPR du maréchal Mobutu en matière de corruption. Le problème est de savoir où est ce qu'ils nous conduisent ? Comment ces gens qui accèdent au pouvoir par ce mode vont gérer correctement le pays ?”

“La justice doit faire son travail. Faire des investigations et interpeller les présumés auteurs. Même à cause des propos qu'il a tenus, Augustin Kabuya devrait être arrêté” suggère-t-il.

De son côté, l'Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), juge inadmissible que “le Secrétaire Général de l’UDPS, Augustin KABUYA, puisse justifier la corruption de ses députés provinciaux, intervenue à la veille de l’élection du Gouverneur de la Ville-Province de Kinshasa, par une distribution de véhicules”.

“Tout en réitérant sa dénonciation récente de cette corruption, l’ACAJ demande à la Justice, maintes fois traitée de malade, de ne pas se plier face à cette infamie politique qui ne vise qu’à faire obstruction à ses investigations en cours sur ce scandale qui met en mal la moralité du personnel politique congolais”, a notamment déclaré cette organisation dirigée par Georges Kapiamba à travers son compte X.

Les affirmations d’Augustin Kabuya confirment l’information qui a circulé depuis lundi sur la toile, selon laquelle, des députés provinciaux de Kinshasa passaient récupérer des véhicules tout terrain neufs, un prétendu don d’un candidat gouverneur aux députés provinciaux.

D'après Africanews qui a même publié les photos de ces véhicules portant chacun le nom d’un député provincial, "ces Jeeps étaient stockés dans les parkings souterrains des immeubles River Tower, construits non loin du casier judiciaire à Gombe. Et pourtant, le candidat de l’UDPS à la course pour briguer la tête de ville de Kinshasa a ses bureaux dans l’un de ses immeubles. Les services de sécurité sont descendus sur place mais jusque-là, aucune nouvelle n'a été communiqué sur ce dossier".

Elles ont été finalement saisies par les services. Mais Augustin Kabuya reste convaincu qu"on va nous rendre nos biens".